Pour les articles homonymes, voir Climax (écologie) (homonymie).
Dans le domaine de l'écologie, le
climax désigne l'état final d'une succession écologique ; l'état le plus
stable dans les conditions
abiotiques existantes. C'est un état théorique ; en réalité différents stades de la succession écologique coexistent.
Lorsque cet état est atteint, l'énergie et les ressources ne servent théoriquement qu'à maintenir cet état.
Le terme peut s'employer pour un écosystème (on parle alors de climax écologique).
Lorsqu'un Biome atteint son développement climacique, on fait référence à la végétation en parlant de « végétation climacique ».
Notion relative
Le climax fait référence à un état théorique stable (en équilibre dynamique) et abouti, mais nous savons aujourd'hui que tout milieu est en évolution constante car toutes les composantes du milieu évoluent eux aussi, et de plus en plus sous l'influence des actions anthropiques (on parle alors de pseudo ou méta-climax). Aux échelles paysagères, tout milieu est une mozaïque de zones vieillissantes et de zones (en régénération naturelle, suite à des perturbations de type
chablis ou à une catastrophe naturelle pour les milieux forestiers par exemple).
Climax et activités humaines anciennes :
Dans les régions à sols pauvres et/ou acides, ou fragiles (zones sub-désertiques) les actions anthropiques telles que
Déforestation chronique, culture sur brûlis,
Surpâturage, récolte de
litières ou/et du tapis herbacé forestier pour les animaux ou comme fumure agricole, ainsi que des activités
minières (drainage acide +
Pollution relictuelle par les métaux lourds) peuvent entrainer des effets d'appauvrissement, d'acidification et de dégradation des sols, irréversibles à échelle humaine de temps.
A titre d'exemple, en Europe la Surexploitation de certains milieux siliceux (Vosges, (landes du plateau de Fréhel en Bretagne..) a détruit des sols bruns acides encore riches en éléments minéraux pour les transformer en sols podzoliques très appauvris et acides en entrainant la disparition d'espèces jugées "climaciques" des forêts et clairières en les remplacant par des landes permanentes (sur podzol à alios). C'est alors un autre milieu (Lande, lande paratourbeuse, Désert) qui tient lieu de climax, on parle alors de de « para-climax » pour désigner ces milieux artificiellement bloquées dans leur évolution vers la forêt ou le stade climacique normal.
Le paraclimax désigne aussi un climax constitué par des espèces introduites par l'Homme (espèces domestiques, espèces invasives..); Par exemple une Lande à callune dégradée et maintenue comme telle assez longtemps pour y par le pâturage ou le brûlis constitue un paraclimax.
Dans certains cas (ex : Landes du plateau d'Helfaut dans le pas de Calais en France), l'eutrophisation générale des milieux périphériques et la disparition des herbivores semble capable de relancer une dynamique climacique conduisant à la forêt, mais avec une certaine perte de Biodiversité.
La notion de climax est pédagogiquement pratique en écologie du paysage, mais elle s'applique parfois difficilement au terrain. Elle est pour cela parfois controversée dans la communauté scientifique, certains chercheurs préfèrant ne pas utiliser ce terme au profit de la simple notion de succession écologique.
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